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C. E. CASGRAIN.

suivant. À cette occasion sa mère lui écrivit la lettre suivante qui fut sa dernière :

« Cher et tendre enfant,

« Je ne saurais me dispenser de t’écrire quelques mots en réponse aux tiennes. La faiblesse où je suis me prive de le faire plus souvent. Mais, cher ami, n’attribue pas mon silence à aucune autre chose. Tes lettres sont pour moi de nouvelles preuves de la sincérité avec laquelle tu t’es toujours comporté à notre égard ; et tu vois que Dieu te favorise puisqu’il a permis que tu aies fait un choix si à ton goût, d’une demoiselle si aimable et si vertueuse. Ah ! n’en doute pas cher fils, c’est cette Providence qui veille sur tout, qui en nous procurant les besoins de la vie, veut encore nous y faire un sort heureux lorsque nous nous confions entièrement à elle. Rassure-toi de la crainte où tu parais être, que je me sois privée de