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C. E. CASGRAIN.

de faire un mariage comme je voudrais qu’il s’en fît souvent. » Je crois que c’est le dernier qu’il ait fait, il est mort l’année suivante.

Je dois m’arrêter ici pour remercier Dieu de m’avoir choisi un mari entre mille, tel qui m’en fallait un pour traverser heureusement le chemin de la vie. Élevée en enfant gâtée par une excellente parente, ma tante Ross Lewin, je n’avais aucune notion d’économie domestique. Le ciel l’avait abondamment pourvu de cette qualité indispensable dans un ménage, et je me suis toujours appliquée à mettre ses leçons en pratique dans le but de lui être agréable. Persuadée depuis longtemps que sans piété on ne saurait être heureux dans le ménage, j’avais fermement résolu de n’épouser qu’un chrétien fervent. J’avais horreur d’un homme adonné à l’ivrognerie, et je disais en riant, que