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C. E. CASGRAIN.

mais hélas ! désirs superflus ! ou peut bien réparer la perte d’une fortune, ou un autre malheur, mais la vie est entre les mains de Dieu qui la donne et l’ôte quand il lui plait. Ce n’est pas chose en notre pouvoir de la donner à ceux qu’il en a privés. Que son saint nom soit béni, et que sa sainte volonté soit faite ! Prions-le qu’il le reçoive dans son sein, et le juge dans sa miséricorde qui est sans borne.

M. le curé Beaubien, chez qui nous sommes arrivés à six heures du soir, est allé annoncer la nouvelle foudroyante à notre chère tante Têtu et à la famille. Mme Letellier l’a suivi de près, lui donnant le temps de remplir ce pénible devoir avant mon arrivée. Quant à moi, je sens que je ne puis supporter aujourd’hui une scène telle que sera la rencontre que je dois faire demain avec la famille. Je prie Dieu qu’il donne à ma tante Têtu la