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C. E. CASGRAIN.

étaient les seules distractions qui allégeaient la peine qu’il ressentait de s’être volontairement éloigné de sa famille. Je dis la peine, car les quatre années qu’il passa en chambre furent, comme il le dit lui-même, semées d’épines. Il lui en coûtait toujours de laisser le vieux manoir si tranquille de la Rivière-Ouelle, pour se rendre aux longues et orageuses sessions du parlement. Dans les nombreuses lettres qu’il écrivait pendant ces absences, il revenait sans cesse sur la résolution qu’il avait prise de ne plus se mêler à la politique, où son caractère franc et ennemi de l’intrigue trouvait si peu de bonne foi, tant d’égoïsme, et un manque déplorable de vrai patriotisme chez ceux-là même qui en faisaient le plus de montre.

« Je t’assure, m’écrivait-il, que d’un jour à l’autre je fais de nouvelles et plus fortes résolutions que jamais de ne point