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C. E. CASGRAIN.

ment un octroi afin de soulager les pauvres de cette localité. Comme vous pouvez le penser, mes chers enfants, votre père saisit avec avidité cette occasion de déployer son ardente charité. Mais aurait-il pu agir autrement, lui qui dans ses lettres me recommandait à chaque instant de prendre soin des pauvres ; lui qui m’écrivait à cette époque même : « Les détails navrants que Charles Têtu me donne de la détresse de nos pauvres, me déchirent le cœur ; je considérerais comme un grand malheur, si quelqu’un d’eux mourait. » Lui qui plus tard encore, au milieu d’affaires épineuses qui absorbaient tout son temps, ajoutait ce postscriptum, au bas de l’une de ses lettres : « Aies soin de nos pauvres ; fais quelque chose de plus que d’ordinaire pour moi, car je ne vis que pour les affaires actuellement, je ne fais aucune bonne œuvre. » Non,