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continuellement envie de la mordre ; une peau de satin et des seins toujours en éveil, de ces globes si charmants… qu’il faut avoir quatre-vingts ans pour les contempler sans émotion. Avec cela, l’intimité convenue du terrain sur lequel on s’était placé, autorisait les jolies toilettes d’intérieur : vêtements sous lesquels une femme coquette se montre délicieusement déshabillée.

Elle portait surtout une certaine robe en mousseline des Indes, doublée d’un léger foulard rose pâle, qui se roulait, se tordait sur son torse de façon à en modeler les plus secrètes beautés : celle-là le mettait hors de lui. Généralement les jours où Madeleine s’en paraît, Jacques, en sortant de chez elle, se rendait à l’établissement d’hydrothérapie le plus voisin pour s’y faire doucher.

À ces séductions se joignait l’attraction des marivaudages, des poignées de mains, des longues étreintes laissant au fluide amoureux le temps de faire son petit chemin et bien d’autres de ces riens qui finissent par former un tout puissant.