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le murmure de son dialogue amoureux à la grande basse de l’orage.

Tout à coup celle-ci se tut.

— L’orage s’éloigne, dît Margaret, ce n’est pas trop tôt. Dieu que j’ai eu peur !

— Même dans mes bras ? demanda câlinement Amaury.

— Non pas là… je ne songeais plus à rien, murmura la jeune femme, comme se répondant à elle-même.

— Je voudrais qu’il tonnât toujours vibra le capitaine, et pour mieux affirmer la sincérité de ses paroles, Amaury, passant son bras sous la taille de sa cousine la tint palpitante sous son regard.

Tout à coup, sans préméditation, sans crainte, sans remords, comme obéissant à une attraction plus forte que sa volonté et indépendante d’elle, Margaret, inconsciente, laissa sa jolie tête retomber amoureusement de côté.

L’épaule du capitaine devait lui servir de coussin, et le guerrier ne demanda aucune permission pour se pencher et poser ses