Page:Babylas - La Virginité de madame de Brangien, 1883.djvu/82

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 79 —

veux, presque extatique, qu’elle ressentait n’en était que le prélude.

Bientôt, les battements de son cœur semblèrent s’arrêter, un fluide chaud, partant du cervelet, glissa le long de la moelle épinière avec des chatouillements à peine perceptibles, et, rempli de voluptueuses promesses, s’accumula dans les profondeurs sexuelles de ses entrailles.

Le monticule rose, qu’Amaury taquinait, se gonfla sans mesure, près de se rompre ; tout l’effort des forces nerveuses se concentra sur lui, et un spasme d’une volupté inouïe, intense et prolongé, un de ces spasmes qui produisent le délire et parfois la mort fit proférer à la jeune femme un rugissement de jouissance après lequel, haletante et pâmée, elle retomba sur les coussins du divan.

Le brave Anatole avait largement usé de ses droits de mari.

Margaret n’était plus vierge, et le capitaine Kernec eût pu s’écrier : « d’Altorf les chemins sont ouverts !… » Cependant ce fut