Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/111

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Remarque et précepte. Des observations et des expériences qui aideroient singulièrement à résoudre la grande question dont nous sommes actuellement occupés, ce seroient celles que l’on tenteroit pour savoir s’il est possible de nourrir les animaux par l’extérieur, et, en général, autrement que par la bouche ; nous savons du moins qu’on ordonne des bains de lait aux sujets tombés en état de consomption et de marasme. Il est aussi des médecins qui pensent qu’il ne seroit pas impossible de nourrir, par la voie des clystères, un sujet fort affoibli[1].

Ainsi, il faut s’attacher sérieusement à cet objet ; car, s’il étoit possible de

  1. On prétend que le cardinal d’Auvergne fut nourri par cette voie pendant un temps assez long. Le sujet sans doute ne pouvoit faire bonne chère par une telle voie. Cependant, si l’on entreprenoit, je ne dis pas de nourrir un sujet dont l’estomac auroit perdu toute sa force digestive, mais du moins de le substanter assez pour l’empêcher de mourir, ce ne seroit pas sans fondement.