Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/17

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camens chymiques, commencent par bercer de chymériques espérances ceux auxquels ils en imposent, et finissent par tromper leur attente.

Or, l’objet propre de cette recherche n’est pas ce genre de mort qui est occasionné par la suffocation, la putréfaction, ou les différentes espèces de maladies, sujet qui appartient à l’histoire médicinale, mais seulement celui qui a pour cause cette décomposition graduelle, cette atrophie, ou ce dessèchement qui est le lent effet de la vieillesse. Cependant la mort proprement dite, je veux parler de ce qui se passe à l’instant précis où la vie s’éteint totalement, et qui peut être produit par tant de causes différentes, tant extérieures qu’intérieures (causes qui, malgré leur extrême diversité, ne laissent pas d’avoir quelque chose de commun, et de conduire à la mort par des routes assez semblables) ; ce sujet, dis-je, nous paroît avoir quelque relation avec celui que nous allons traiter, mais nous le réserverons pour la fin.