Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/257

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dante, enfin qui ne se condamnent jamais à ces diètes rigoureuses et amaigrissantes dont nous venons de parler, ne doivent pas s’abstenir constamment du plaisir de la génération, mais au contraire se le permettre quand la nature les y excite : autrement l’effet de la surabondance et de la pléthore des esprits, résultant de cette abstinence, seroit d’amollir excessivement la substance du corps, et de hâter sa destruction. Telles sont nos indications sur la manière de régler et de mesurer la quantité des esprits avec une sorte de frugalité.

73. Vient ensuite la recherche qui a pour objet la manière de réprimer et de calmer les mouvemens inquiets et tumultueux des esprits ; car l’effet manifeste des mouvemens de cette nature est de les atténuer et de les enflammer. Or, on peut les réprimer et les calmer par trois genres de moyens : savoir, 1°. par le sommeil ; 2°. en évitant tout travail trop pénible, tout mouvement trop violent, en un mot, une excessive lassitude : 3°. en-