Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/294

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23. Ces onctions pourroient aussi charger la tête et y déterminer les humeurs en trop grande quantité ; inconvéniens qu’on peut prévenir à l’aide des cathartiques, et sur-tout des lavemens ; ou encore, en rétrécissant l’orifice de l’estomac, à l’aide des stiptiques ; ou enfin, en se peignant fréquemment, en se frottant la partie supérieure de la tête ou la lavant avec des eaux lixivielles choisies ad hoc, afin d’y provoquer un commencement de transpiration ; le tout, en faisant encore des exercices modérés et convenables, afin de provoquer aussi la transpiration dans tout le système de la peau.

24. Le quatrième inconvénient qui est plus délié et plus difficile à apercevoir (pourroit-on penser), est que l’esprit retenu au dedans par les moyens qui serviroient, soit à resserrer, soit à obstruer les pores, pourroit se multiplier excessivement ; car, comme alors il s’engendreroit continuellement de nouvel esprit dont il ne s’exhaleroit qu’une très petite partie, la quantité totale des esprits