Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/376

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de cette jeune fille fût enduit de myrrhe ou d’autres substances semblables ; genre d’onction dont les jeunes Persiennes faisoient habituellement usage, et dont le but ne seroit pas seulement de se procurer une jouissance de plus, mais encore d’augmenter l’effet de cette fomentation à l’aide d’un corps vivant.

26. Barberousse, parvenu à une extrême vieillesse, et dirigé par le conseil d’un médecin juif, tenoit, continuellement appliqués sur son estomac ou sur ses flancs, des enfans qu’on changeoit de temps en temps : genre de foinentation qui le ranimoit sensiblement[1]. On sait

  1. Il se peut qu’il y ait ici quelque émanation ou communication de corps à corps, en supposant que la sphère d’activité des esprits vitaux de chaque individu s’étende un peu au-delà des limites de son propre corps ; mais il se peut aussi que tout l’effet d’une telle fomentation soit produit par la seule idée de la jeunesse ; idée toujours agréable qui, en ébranlant l’imagination, faculté active et principe inépuisable de vie, ranime toutes les parties d’une machine affaissée par les ans : con-