Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/390

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fraîchissement et des alimens convenables (soit pour l’espèce, soit pour la quantité). La flamme paroît n’avoir besoin que de deux de ces trois choses, je veux dire, du mouvement et de l’aliment ; différence d’autant moins étonnante, que la flamme est une substance simple, au lieu que l’esprit est une substance composée ; en sorte que, si, en conséquence de quelque grande altération, sa nature devient trop analogue à celle de la flamme, il est bientôt détruit.

2. De plus, une flamme quelconque, comme l’a judicieusement observé Aristote, est détruite et, pour ainsi dire, tuée par une flamme plus grande et plus active. À plus forte raison, l’esprit vital le sera-t-il par un esprit d’une plus grande activité.

3. Lorsqu’une flamme est trop fortement comprimée, elle s’éteint, comme le prouve la prompte extinction d’une bougie ou d’une chandelle mise dans un vaisseau fermé hermétiquement ; car alors l’air dilaté par la chaleur, compri-