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Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/393

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9. Une ivresse excessive ou une trop grande quantité d’alimens solides, dévorés en un seul repas, peuvent aussi donner la mort ; mais alors le mouvement des esprits n’est plus arrêté par la densité ou la malignité de la vapeur, ce qui est l’effet propre de l’opium et des autres poisons de ce genre ; il l’est seulement par la surabondance de la matière qui les accable et les suffoque.

10. Les afflictions et les craintes excessives, sur-tout lorsqu’elles sont subites et occasionnées par quelque mauvaise nouvelle qu’on apprend tout à coup, sont aussi des causes de mort prompte.

11. Or, ce n’est pas seulement la forte compression des esprits qui peut être mortelle ; c’est aussi leur excessive dilatation qui a souvent de si funestes effets.

12. Des joies excessives et soudaines ont causé la mort à une infinité d’individus.

13. Les grandes et soudaines évacuations, telles que celles qui ont lieu dans les hydropiques, lorsqu’on leur fait la