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Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/443

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de plus tel réservoir propre, je veux dire que non-seulement il forme un seul tout contigu, mais encore que ses parties se réunissent dans une cavité particulière, dans un viscère, et même en assez grande quantité, eu égard au volume du corps ; réservoir d’où partent des espèces de ruisseaux qui les distribuent à toutes les parties du corps, et qui se ramifient à l’infini. Le principal et le plus grand de ces réservoirs est formé par les ventricules du cerveau, qui, dans les animaux de l’ordre inférieur, sont tellement étroits, que ces esprits semblent être plutôt répandus et distribués dans toute la masse du corps, que réunis en masse dans aucune cavité particulière ; de ce genre sont les serpens, les anguilles, les mouches, etc. dont les différentes parties, quoique séparées du tout, ne laissent pas de se mouvoir encore pendant quelque temps ; ainsi que les oiseaux, qui, après l’amputation de la tête, font encore différens mouvemens très sensibles ; mouvemens qui viennent de ce que les animaux