Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/449

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ne se trouvant pas dans l’esprit vital, qui n’est point du tout disposé à sortir des corps où il est renfermé, attendu qu’il ne trouveroit point ici bas, et dans son voisinage, de substance analogue à la sienne. Il peut, à la vérité, se porter quelquefois vers un objet désirable et placé près de lui ; mais, comme je viens de le dire, il se refuse à son émission absolue ; au lieu que ces deux tendances se trouvent réunies dans les esprits mortuels. Quant ce qui regarde la première, tout esprit disséminé entre les parties tangibles et grossières d’un corps, n’y est point à son aise ; c’est pourquoi, ne trouvant point d’analogue à sa portée dans cette solitude où il se trouve, il n’en est que plus disposé à créer et à fabriquer une substance analogue à la sienne. Il travaille donc sans relâche à se multiplier et à augmenter sa quantité, en s’emparant de la portion la plus volatile des parties grossières. Quant à la seconde tendance, je veux dire sa disposition à s’exhaler et à se répandre