Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/87

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de son bec qui le rajeunit. Car, lorsque le bec de cet oiseau, à force de croître, est devenu excessivement courbe, il ne peut plus prendre ses alimens qu’avec beaucoup de difficulté.

23. On croit aussi que les vautours vivent fort long-temps, et parviennent quelquefois à la centième année. De même les milans, et en général tous les oiseaux vulgairement appelés oiseaux de proie, sont très vivaces. Quant à l’épervier, comme il dégénère dans la servitude où l’homme le réduit pour son propre usage, la durée ordinaire de la vie des oiseaux de cette espèce est moins connue ; cependant on a vu des éperviers apprivoisés qui ont vécu trente ans, et des éperviers sauvages qui en ont vécu quarante.

24. On prétend que le corbeau est aussi fort vivace, et peut même vivre un siècle ; c’est un oiseau carnivore ; il vole moins fréquemment et est plus sédentaire que ceux des autres espèces ; sa chair est fort noire ; mais la corneille, qui, à la voix et à la taille près, lui ressemble beaucoup,