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Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/183

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en sorte qu’un vent assez fort peut se renforcer et s’affoiblir alternativement, cent fois au moins dans l’espace d’une heure ; fait qui montre assez combien ces mouvemens de l’air, d’où résultent les vents, et qui les constituent, sont inégaux et variables ; car ni les fleuves les plus rapides, ni les courans les plus forts qu’on puisse trouver en mer, n’ont de telles ondulations, et celles des vents ne sont rien moins que constantes et uniformes ; semblables au pouls d’un animal, elles sont tantôt plus lentes, tantôt plus promptes ; quelquefois elles cessent tout à coup, d’autrefois elles se raniment subitement.

18. Il est une différence très sensible entre les ondulations de l’air et celles des eaux ; cette différence est que les eaux de la mer, par exemple, après que la vague s’est élevée à sa plus grande hauteur, retombent d’elles-mêmes, en vertu de leur poids, à leur niveau ordinaire ; car, quoi que puissent dire les poëtes qui, en parlant des tempêtes avec leur exagération ordinaire, prétendent