Aller au contenu

Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/218

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

roit donc des espèces de côtes en bois, pour soutenir la toile, et la tenir toujours bien tendue. Par ce moyen, comme alors la voile recevroit le vent par son milieu, en le resserrant suffisaminent, elle rendroit ainsi son mouvement plus rapide, et son action plus vive[1].

9. La troisième condition dépend de la partie du vaisseau où se trouvent placées les voiles sur lesquelles le vent agit ; condition qui se subdivise en deux autres ; car, toutes choses égales, l’action du vent sur les voiles hautes et antérieures tend plus à faire avancer le vaisseau, que son action sur les voiles basses et postérieures.

10. Cette double différence n’a point échappé à l’attention des navigateurs ; aussi, lorsque le vent est droit en poupe,

  1. Dieu vous garde, ô lecteurs ! de faire route dans un vaisseau dont la voilure soit de l’invention d’un chancelier, de plaider à un tribunal où siègent des marins, et en général, d’écouter un docteur voulant parler de ce qu’il ignore, ou d’imiter un ouvrier voulant faire un métier qu’il ne sait pas.