Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/58

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

7. On peut tenir pour certain, que par-tout où il se forme une grande quantité de vapeurs, et dans certains temps, se forment aussi des vents périodiques qui commencent à souffler dans le temps même où ces vapeurs se rassemblent.

8. Lorsque des vents périodiques soufflant dans quelque lieu, l’on ne trouve dans le voisinage aucune cause capable de les produire, on doit penser qu’ils viennent d’ailleurs et de fort loin.

9. On s’est assuré par l’observation, que les vents périodiques ne soufflent point ordinairement durant la nuit, mais ne s’élèvent que vers la troisième heure après le lever du soleil ; ce qui n’est pas difficile à expliquer : car, lorsque l’air du lieu en question est condensé par la fraîcheur des nuits, ces vents affoiblis par le grand espace qu’ils ont parcouru, n’ont plus assez de force, soit pour déplacer ce fluide et le mettre en mouvement, soit pour s’y frayer un passage : au lieu que deux ou trois heures après le lever du soleil, cet air qui