Page:Bacon - Œuvres, tome 12.djvu/146

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l’instigation des puissances étrangères, l’arrivée d’une multitude d’étrangers, ou une prédilection trop marquée pour quelques-uns d’entre eux, les grandes chertés, des armées licenciées tout à coup et sans précaution, des factions poussées à bout ; en un mot, tout ce qui peut irriter le peuple et coaliser un grand nombre de mécontens, en leur donnant un intérêt commun.

Quant aux remèdes et aux préservatifs contre les séditions, il en est de généraux, que nous allons indiquer en masse, et sans nous astreindre aux loix de la méthode. Mais, pour opérer une cure complète et radicale, il faut appliquer à chaque espèce de maladie de ce genre, le remède qui lui est propre, et par conséquent faire beaucoup plus de fond sur la prudence personnelle de ceux qui gouvernent, que sur des préceptes et des règles fixes.

Le premier de tous ces remèdes, ou préservatifs, c’est d’ôter ou de diminuer, autant qu il est possible, cette