Aller au contenu

Page:Bacon - Œuvres, tome 12.djvu/150

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

dépenses ruineuses, par des loix somptuaires[1] ; encourager aussi, par des ré-

    qui, ayant beaucoup d’argent et très peu de bled, soit morte de faim pour n’avoir pus voulu en acheter.

    Bien entendu que, dans tout pays où l’industrie et le commerce auront été gênés pendant plusieurs siècles par une infinité de loix, on ne leur rendra que par degrés cette liberté même qui leur est due ; parce qu’il faut avoir pitié de ceux-mêmes qui vivent d’un abus, et leur donner le temps de chercher un autre moyen de subsistance.

    Mais voici un principe qui simplifie notre simplification même, et qui réduit à deux ou trois lignes toute l’économique, ainsi que la morale et la politique des individus et des nations. À la longue, les loix et les réglemens les plus équitables, non-seulement par rapport aux citoyens, mais même relativement aux étrangers, sont aussi les plus utiles d l’état ; toute loi partiale n’ayant qu’une utilité partielle. C’est parce que lo grand Smith a été continuellement guidé par ce principe, qu’il a été le Newton de l’économique.

    Ainsi, la vraie balance du commerce, c’est celle de la justice.

  1. Quels seroient la force et les avantages de loix somptuaires, dans un pays où le luxe étant