Page:Bacon - Œuvres, tome 12.djvu/155

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ment un état : c’est ce dont nous voyons un exemple frappant dans les habitans des Pays-Bas, dont les mines les plus riches sont au dessus de la surface de la terre, et qui, par leur industrie, l’emportent sur toutes les autres nations.

Le gouvernement doit sur-tout prendre des mesures pour empêcher que tout l’argent comptant du pays ne s’accumule dans un petit nombre de mains, autrement un état pourroit mourir de faim au sein de l’abondance ; l’argent, ainsi que le fumier, ne fructifiant qu’autant qu’on a soin de le répandre ; but auquel on parviendra, en étouffant, ou du moins en réprimant ces trois monstres dévorans, l’usure, le monopole et la manie de convenir en pâturages les champs à grain, etc.

Quant aux moyens de calmer les esprits, et d’apaiser le mécontentement général, ou du moins d’en prévenir les plus dangereuses conséquences, nous observerons d’abord que chaque état est composé de deux principales classes,