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nombre le souhaitoit, et tous l’auroient souffert. Mais il faut que ces généraux dont nous parlons, soient d’une fidélité plus assurée que cenx du parti populaire ; autrement le remède seroit pire que le mal[1].
- ↑ Le vrai moyen de prévenir une sédition, c’est de céder au peuple avec dignité, c’est-à-dire, en lui faisant sentir qu’on serait en état de lui résister, et qu’on se sent fort. Si on cède tout au peuple, et en lui accordant en une seule lois tout ce qu’il demande, il prend cette extrême facilité pour une foiblesse, c’est-à-dire, pour ce qu’elle est, et n’en devient que plus insolent. Si on lui cède sur tous les points et successivement, il s’accoutume à voir le gouvernement lui céder, et il perd l’habitude de l’obéissance. Que faire donc alors ? ce qui suit. Rassemblez toutes vos forces, tenez le peuple dans la crainte pendant quelque temps, puis accordez-lui tout ce qu’il a droit de demander ; mais, après ces concessions, punissez très sévèrement les premiers actes de désobéissance. Cette condescendance, après un acte de fermeté, et à laquelle il ne s’attendoit pas, lui sera doublement agréable. La force que vous avez en main, et les actes ultérieurs de sévérité, prouveront que