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Page:Bacon - Œuvres, tome 12.djvu/259

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auquel la nature humaine se porte d’elle-même, depuis qu’elle est perver-

    avançant en âge ; à quoi il faut ajouter le bénéfice de l’expérience. Or, si, dans une nation qui a vieilli, la foiblesse se trouve combinée avec l’expérience, elle peut être figurée sous l’emblême d’une vieille femme : aussi en a-t-elle les goûts ; elle aime ce qu’elle appelle l’utile, le solide, c’est-à-dire, ce qui remplit la bourse ; par exemple, le commerce, l’industrie, l’agriculture. Dans les arts et les lettres, elle ne monte plus le pégase poétique, mais plus souvent l’âne ou le mulet mathématique, logique, nomenclaturier ; en un mot, elle aime l’argent et les jetons. Cependant cette vieille femme, un jeune homme peut la ressusciter pendant quelques heures, et c’est alors un miracle de l’amour et de ses enfans. Mais quelles sont ces qualités masculines et ces qualités féminines ? Voyez, dans le quatrième livre de la méchanique morale, les deux tables de signes physionomiques, à l’aide desquels on peut connoitre le sexe de l’esprit et du caractère d’un peuple ou d’un individu. Cette méthode de rapporter aux deux sexes tout ce qui concerne l’homme, les animaux, les plantes, etc. soit effets et causes, moyens et buts, signes et significations, explications, prédictions et exécutions, tout, en un mot ;