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Page:Bacon - Œuvres, tome 12.djvu/271

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tant que celles dont le but est de bien déterminer l’état de la question ; ce qui épargne la plus grande partie des discours inutiles qu’on retranche par ce moyen. Les discours prolixes et recherchés sont précisément aussi commodes pour l’expédition des affaires, qu’une robe à longue queue l’est pour la course.

Les discours préliminaires, les digressions, les excuses, les complimens, et autres accessoires qui n’intéressent que la personne qui parle, font perdre beaucoup de temps, et quoiqu’ils semblent être des preuves de modestie, c’est encore la vanité qui les suggère. Cependant, si vous vous apercevez que la disposition des personnes auxquelles vous avez affaire vous est fort contraire, gardez-vous d’entrer trop tôt en matière ; car toute forte prévention exige un exorde et un préambule pour la détruire ; comme une fomentation est nécessaire pour faire pénétrer un onguent.

La véritable source, l’âme de l’expé-