Page:Bacon - Œuvres, tome 12.djvu/28

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de l’église[1] ; alors on doit avoir l’oreille perpétuellement frappée de ces paroles des saintes Écritures : gardez-vous de sortir. L’apôtre des gentils, dont le ministère et la vocation étoit spécialement consacré à introduire dans l’église ceux qui se trouvoient hors de son sein, s’exprimoit ainsi en parlant aux fidèles : si un

  1. « Que vous importent ces pierres, disoit un curé, vraiment digne de ce nom, à ses paroissiens qui ne pouvoient, souffrir certains mots républicains gravés sur la muraille de leur église ? La religion n’est pas dans ce temple, ô hommes terrestres ! elle est dans vos cœurs, s’ils sont pénétrés de l’amour de Dieu et du prochain : Dieu est par-tout, et par-tout on peut le prier. Vous n’êtes assemblés en ce lieu que pour vous exciter mutuellement à lui-rendis hommage. Si vous êtes unis par le lien sacré d’un amour mutuel, c’est ce suave unisson de vos cœurs qui est l’office divin ; c’est là le sacrifice que je suis chargé d’offrir au nom de tous. C’est vous-mêmes qui êtes l’Église, si vous êtes frères, mais, si vous employez à accuser vos frères, le temps destiné à prier pour eux, quoique vous soyez dans le temple, vous êtes hors de l’Église. »