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jour-là, il le prit par la main, en lui disant : nous espérons que vous n’attendrez pas, pour aller au sénat, que votre épouse ait fait de meilleurs rêves ; et il le détermina ainsi à sortir[1].
Il jouissoit à un tel point de la faveur et de la confiance de Jules-César, qu’Antoine, dans une lettre rapportée mot à mot par Cicéron, dans une de ses philippiques, le qualifioit d’enchanteur et de sorcier[2], voulant faire entendre qu’il avoit comme ensorcelé César. L’histoire observe qu’Auguste avoit
- ↑ César avoit violé sa mère (Rome) et trompé tous ses amis : voilà le crime, et voici le châtiment : Décimas-Brutus, qu’il regarde comme son plus intime ami, le frappa au cœur ; et Marcus-Brutus, que le dictateur croit son propre fils, le frappe aux parties naturelles : quel supplice ! et quelle terrible leçon ! Voilà ce qui arrive toujours, soit en grand, soit en petit : un égoïste est puni par un continuel assassinat, durant la plus longue vie, l’égoïsme des autres réagissant naturellement contre le sien.
- ↑ Venefica (sorcière, enchanteresse), disoit Antoine, au féminin, et pour cause.