Page:Bacon - Œuvres, tome 12.djvu/360

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jourd’hui. Je me souviens d’avoir ouï dire au docteur Pena, lorsque j’étois en France, que la reine mère (Catherine de Médicis) qui croyoit à l’astrologie, ayant fait tirer l’horoscope de Henri II, son époux, mais en ne donnant que l’heure de la naissance de ce prince, et en lui supposant un autre nom ; l’astrologue, après avoir fait son calcul, répondit à cette princesse, que son époux seroit tué en duel : à cette réponse, la reine se mit à rire, se croyant bien assurée que son époux, dans le rang élevé où il étoit, ne pouvoit être exposé à un malheur de cette espèce. Mais le fait est que Henri II fut tué dans un tournois ; car, ce prince joûtant avec le comte de Montgommery, et la lance de son adversaire s’étant brisée, le tronçon l’atteignit à la visière, et entrant dans l’œil, le blessa mortellement[1]. On connoît aussi cette

  1. Je suis obligé de supprimer deux prédictions conçues en vers anglois, qui se trouvoient ici ; car l’une ayant pour base les lettres d’un mot