ne réclameront ni les affaires, ni des études moins agréables, mais plus nécessaires. La nature a, pour ainsi dire, semé, dans notre âme, de bonnes et de mauvaises herbes : ainsi, employons notre vie entière à cultiver les premières, et à déraciner les dernières.
Les pensées des hommes dépendent de leurs inclinations et de leurs goûts ; leurs discours dépendent de leurs lumières, des maîtres qu’ils ont eus, et des opinions qu’ils ont embrassées ; mais c’est l’habitude seule qui détermine leurs actions, comme l’observe judicieusement Machiavel ; mais en appliquant cette observation à un cas de nature odieuse. En fait d’exécution, il ne faut s’en fier ni à la force du naturel, ni aux plus magnifiques promesses, si tout cela n’est fortifié et comme sanctionné par l’habitude. « Par exemple, dit-il, pour exé-