Page:Bacon - Œuvres, tome 12.djvu/67

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Les Italiens mettent peu de différence, dans leur tendresse, entre les fils et les neveux, ou les autres proches parens ; pourvu qu’ils soient du même sang qu’eux, ils ne s’embarrassent pas qu’ils soient de la ligne directe ou de la ligne collatérale[1] ; et la vérité est que la nature n’y met pas beaucoup plus de différence : nous voyons même assez souvent tel individu qui ressemble plus à son oncle, ou à tout autre de ses plus proches parens, qu’à son propre père ; ce qui paroît dépendre d’une sorte de hazard[2].

    pouvant représenter les élèves réels qui sont presque toujours environnés d’enfans de leur âge, situation qui provoque le sentiment de la jalousie, et où il paroit impossible de l’étouffer entièrement.

  1. Ne seroit-ce pas une suite de ce népotisme tant reproché aux papes, ainsi qu’aux ecclésiastiques des différens ordres, et imité par les laïcs, dans un pays où les gens d’église sont en si grand nombre et si respectés ?
  2. Ne pourroit-on pas expliquer cet étrange phénomène d’une manière assez plausible, en sup-