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DE LA SAGESSE

souvent punie comme un crime ; qu’au contraire, les plaintes et les lamentations des hommes d’une même secte et réunis par une même opinion, représentées ici par celles des compagnons de ce héros, paroissent ordinairement éloquentes et mélodieuses comme celles des cygnes, ou des oiseaux de Diomède : c’est cette partie de la fable qui mérite le plus de fixer notre attention ; car elle nous fait entendre, sous le voile de l’allégorie, que les dernières paroles de ces hommes courageux qui se voient près de subir le dernier supplice pour la cause de la religion, semblables au chant des cygnes mourans, ont une prodigieuse influence sur les auditeurs ; qu’elles font sur eux, dans l’instant même où elles se font entendre, l’impression la plus profonde et se perpétuent encore dans leur ame par un long souvenir.


XVII. Dédale ou le méchanicien.


Les anciens ont voulu représenter sous le personnage de Dédale (homme à la