Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
112
DE LA SAGESSE

un asyle. C’est ce que Tacite lui-même observe très judicieusement sur un sujet très analogue à celui-ci ; je veux dire sur les mathématiciens et les tireurs d’horoscopes ; classe d’hommes, dit-il, qu’on voudra sans cesse chasser de notre ville, et qui y restera toujours. Cependant, à la longue, les arts pernicieux ou frivoles de toute espèce, qui font toujours de magnifiques promesses, ne tenant presque jamais parole, se décréditent tôt ou tard en conséquence de leur étalage même ; et, s’il faut dire la vérité toute entière sur ce sujet, le frein des loix seroit toujours insuffisant pour les réprimer, si la vanité même de ces charlatans ne désabusoit tôt ou tard le vulgaire auquel ils ont d’abord fait illusion.


XVIII. Erichton, ou l’imposture.


Les poëtes feignent que Vulcain, étant amoureux de Minerve, tenta d’abord de la séduire mais qu’ensuite, emporté par la force de sa passion, il voulut lui faire