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PRÉFACE

me voit aisément, dans plusieurs de ces fictions, l’analogie de certains noms avec les personnes ou les choses qu’ils désignent ? Par exemple, le nom de Metis, l’une des épouses de Jupiter, signifie proprement le conseil, la prudence[1] ; celui de Typhon, les gonflemens, les soulèvemens, ou les insurrections ; celui de Pan, l’univers entier, le grand tout ; celui de Némésis, la vengeance, etc. On ne doit pas non plus être étonné de voir les poëtes mêler quelquefois à leurs fictions quelques faits historiques, ou y faire d’autres additions, pour rendre la narration plus agréable ; ou confondre les

    trations géométriques ; car il n’est point, dans les Gaules de prédicateur dominicain qui ne sache que le souverain à main calleuse aime excessivement le brailler, et n’aime point du tout le raisonner.

  1. Il paroît que, dans la fiction des douze grands dieux, Jupiter représente les rois ; et les onze autres dieux, les facultés, les ministres et les instrumens dont ils ont besoin, et dont ils font ou doivent faire usage.