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OU EXPLIC. DES FABLES.

choses, on le suppose absolument sans père, c’est-à-dire sans cause ; car la cause d’un effet en est, pour ainsi dire, le père (la mère), et rien n’est plus commun que cette métaphore. Or, la matière première, ou la force et l’action qui lui est propre, ne peut avoir une cause dans la nature (excepté Dieu ; exception qu’il faut toujours faire en pareil cas), rien n’ayant existé avant elle, elle ne peut être regardée comme un effet : et, comme elle est ce qu’il y a de plus universel dans la nature, elle n’a point non plus de genre ni de forme (de différence spécifique). En conséquence, quelle que puisse être cette matière avec sa force, ou son action, c’est une chose positive et absolument sourde (unique en son espèce et en son genre, sans relation, et incom-


    précédente, dit que cette divinité représente la force primordiale de la matière et le principe de son mouvement ; au lieu que, dans celle-ci, il prétend que Cupidon représente et la matière et sa force primordiale.