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OU EXPLIC. DES FABLES.

tante car rien n’a plus contribué à dénaturer la philosophie, que cette recherche, qui a pour objet les père et mère de Cupidon ; je veux dire que la plupart des philosophes, au lieu d’admettre purement et simplement les résultats de l’observation, relativement aux principes des choses, de les prendre, pour ainsi dire, tels que la nature même les présente, de les adopter comme une sorte de doctrine positive (qu’on n’est pas obligé de prouver, et dont on ne doit pas demander la preuve) et comme des espèces d’articles de foi, fondés sur l’expérience même, ont voulu les déduire de certaines observations purement grammaticales, des règles de la dialectique, de petits corollaires mathématiques, des notions communes,=, et d’autres sources semblables, qui ne sont, à proprement parler, que des produits diversifiés des écarts de l’esprit humain ; petites ressources auxquelles il s’accroche, lorsqu’il se jette hors de la nature.