heureuse, si, en visant à un autre but,
ils eurent du moins le mérite de fournir
une matière, une occasion et un moyen,
pour donner tant d’élévation et de dignité
aux contemplations humaines. Quoi
qu’il en soit, nous espérons que nos méditations
sur ce sujet ne seront pas tout-à-fait
inutiles, et que nous remplirons
du moins l’un ou l’autre des deux objets
indiqués ; car, à l’aide de ces interprétations
des antiques paraboles, nous répandrons
quelque jour sur les obscurs
écrits de quelques anciens ou sur les
choses mêmes. Cependant, s’il nous est
permis d’exposer notre sentiment sur ce
point avec une liberté philosophique, et
sans témoigner de mépris pour ceux qui
nous ont précédés dans cette carrière,
nous ne craindrons pas de dire que les
productions en ce genre, publiées jusqu’ici,
se réduisent presqu’à rien ; et,
quoique des écrivains très laborieux aient
traité fort amplement cette matière, le
genre même est tombé dans une sorte
d’avilissement, parce que ces premières
Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/24
Apparence
Cette page a été validée par deux contributeurs.
19
PRÉFACE