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Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/264

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OU EXPLIC. DES FABLES.

grandes variations, à tout autre égard, comme on le voit dans les animaux et dans les plantes ; et même si l’on observe avec un peu d’attention les corps solides et non organiques on y apperçoit aussi de très grandes différences. En effet, quelle diversité ne règne-t-il pas entre ces parties mêmes des animaux, qualifiées ordinairement de similaires ; telles que le cerveau, les trois humeurs et le blanc de l’œil, les os, les membranes, les cartilages, les nerfs, les veines, la chair, la graisse, la moële, le sang, le sperme, les esprits animaux, le chyle, etc. ainsi qu’entre les parties des végétaux ; telles que la racine, l’écorce, la tige, la feuille, la fleur, la semence. Les fossiles ne sont certainement pas organiques[1] ; cependant on ne laisse pas d’y observer de très grandes différences d’espèce à espèce, dans un même genre, et d’individu à individu, dans une même espèce.

  1. Ce mot organique auroit grand besoin d’être défini.