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DES PRINC. ET DES ORIGIN.

nide, supposent l’existence de deux principes seulement ; savoir, le feu et la terre, ou le ciel et la terre. Car, selon lui, le soleil et les autres astres sont de véritables feux, des feux, dis-je, purs et limpides (clairs, transparens) et très différens du nôtre, qui ayant été par hazard précipité sur la terre (comme Vulcain), est demeuré foible et boiteux : systême renouvellé, dans ces derniers temps, par Télèse, savant distingué, qui s’étoit instruit à fond de la doctrine des Péripatéticiens (si toutefois celle qu’ils enseignoient méritoit ce nom), et qui a su tourner contre eux leurs propres argumens, mais qui n’avoit pas le même talent pour établir des opinions positives, et savoit mieux détruire que construire (démolir que rebâtir). Quant au systême proprement dit de Parménide, il nous reste très peu de chose sur ce sujet. Cependant les fondemens d’une hypothèse fort semblable ont été jetés dans ce traité succinct, que Plutarque a composé sur le premier froid ; opuscule dont le fond