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Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/296

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OU EXPLIC. DES FABLES.

et d’engendrer quelque chose de semblable à soi, de se répandre en tous sens, d’occuper la masse entière et immense de la matière, de combattre et de surmonter son opposée, de la débusquer et de se mettre en sa place : qu’elle a de plus la faculté de percevoir les forces et les actions de sa contraire en percevant aussi ses propres forces et ses propres actions ; perceptions qui la mettent en état de se mouvoir et d’occuper la place qui lui convient relativement à l’autre ; enfin, que de ce perpétuel combat résultent toutes les différentes espèces d’êtres, d’actions, de forces, de qualités, etc. Cependant ce philosophe, dont nous exposons le systême, paroît attribuer, dans quelques endroits de ses écrits, certaines qualités ou conditions à la matière (passive), ce qu’il ne fait toutefois qu’en hésitant et en très peu de mots. 1o. Il dit que la quantité de cette matière n’est jamais augmentée ni diminuée par les formes et les êtres actifs, mais que la somme