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Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/307

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DES PRINC. ET DES ORIGIN.

chauffent pas autant qu’un plus grand nombre. On peut juger des effets de l’augmentation de la quantité de chaleur, par ceux de la multiplication et de la concentration des rayons solaires, par voie de réflexion ; car une seule réflexion double le nombre de ces rayons (qui agissent), et plusieurs réflexions réunies en augmentent le nombre, dans une plus grande proportion (c’est-à-dire en proportion que ces réflexions se multiplient). On doit rapporter aussi et joindre aux effets de la quantité primitive et originelle de la chaleur, ceux de sa réunion (de la réunion ou du rapprochement des corps chauds). C’est ce dont on peut juger également (et par la même raison), en comparant les effets de l’obliquité des rayons solaires, avec ceux de leur perpendicularité. Car, plus l’angle que le rayon réfléchi fait avec le rayon direct (incident) est aigu, et en conséquence, plus ces deux rayons se rapprochent l’un de l’autre, plus la chaleur qu’ils produisent est forte et sensible. Le soleil