Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/335

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fets. En conséquence, toute génération, et par conséquent tout effet, dans les corps, a pour cause non une alliance ou un accord de cette espèce mais une victoire, une prédominance (de l’un des deux principes ou agens contraires sur l’autre) : cette assertion n’est rien moins que nouvelle ; car Aristote lui-même, dans son examen du systême d’Empédocle, y relève cette même supposition. Empédocle, dit-il, après avoir avancé que la discorde (la guerre ou l’inimitié) et la concorde (l’amitié ou la paix), sont les deux principes et les deux causes efficientes de toutes choses, venant ensuite à expliquer la manière dont ces deux causes agissent, ne parle que de la discorde, et semble avoir entièrement oublié sa contraire[1]. La seconde assertion

  1. Bacon ne fait que jouer sur le mot ; et il veut dire qu’Empédocle ne parle que de l’opposition régnante entre l’inimitié et l’amitié. À ces deux mots figurés il faut substituer les deux dénominations suivantes, la force répulsive et expansive,