Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/351

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pour ainsi dire, le cercle ; au lieu que la première hypothèse, en conséquence de laquelle on regarde comme des êtres réels de pures notions et de simples conceptions (qui, à proprement parler, ne sont, pour l’esprit humain, que des adminicules et des espèces d’étais), est sans issue, et ne mène absolument à rien. Cependant nous ferons voir ci-après que cette supposition même que nous faisons ici, ne peut se soutenir, et que les choses ne peuvent être ainsi ; mais, lorsque Télèse met aux prises l’un avec l’autre, ses deux principes ou agens contraires, le combat qu’il suppose alors entre eux, est étrange et tout-à-fait inégal, soit par rapport au nombre des troupes, soit relativement à la manière de combattre ; quant au premier de ces deux points, il prétend qu’il n’y a qu’une seule terre, et que notre globe est unique en son espèce, au lieu que l’armée céleste est innombrable. La terre n’est même qu’un point dans l’univers, au lieu que les espaces et les régions célestes sont immen-