Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/170

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

mens, à celle des parties externes que les cœurs, les foies et les ventricules sont susceptibles d’autant de différences dans les divers individus que les fronts, les nez et les oreilles. Or, c’est dans ces différences mêmes que consistent trop souvent les causes continues d’une infinité de maladies ; et c’est faute de cette considération, que les médecins accusent quelquefois les humeurs, quoiqu’elles ne soient nullement peccantes et que le mal doive être imputé au seul méchanisme de certaines parties. Dans les maladies de cette espèce, c’est perdre ses peines que d’employer des remèdes altérans (attendu qu’il n’est point là question d’altération) ; mais il faut se contenter de corriger le vice, d’adoucir le mal ou de le pallier à l’aide du régime convenable et de remèdes habituels. C’est encore à l’anatomie comparée qu’appartiennent des observations exactes, tant sur les humeurs de toute espèce, que sur les traces et les impressions que laissent les maladies dans les divers corps soumis aux dissections. Car