Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/18

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manqueroit d’une certaine pénétration) ; mais ce sont des vestiges, des caractères de la nature absolument identiques ; caractères qu’elle a imprimés à différentes matières et à différens sujets. C’est une science que jusqu’ici l’on n’a point traitée avec le soin qu’elle mérite. Tout au plus dans les écrits émanés de certains génies élevés, trouverez-vous, répandus çà et là, quelques axiomes de cette espèce, et seulement à l’usage du sujet qu’ils traitent. Mais un corps de pareils axiomes qui, étant comme le sommaire, comme l’esprit de toutes les sciences puissent, en en donnant une première teinte, en faciliter l’étude, personne ne l’a encore composé et ce seroit pourtant de tous les ouvrages le plus propre pour faire bien sentir l’unité de la nature : ce qui est regardé comme l’office de la philosophie première.

Il est une autre partie de cette philosophie première, qui, si l’on ne regarde qu’aux mots, est ancienne mais si l’on envisage la chose même que nous avons