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DES SCIENCES, L. IV. CH. I.

gue, pleine de détours et de circuits. Celles qui procèdent par les opérations sur les esprits et sur les parties, sont beaucoup plus courtes, et mènent plus directement au but désiré, attendu que les esprits reçoivent aussi-tôt les impressions des vapeurs et des parties, qui ont sur eux un pouvoir étonnant et les parties ne sont pas moins promptement affectées par les bains, les onctions ou les emplâtres dont elles reçoivent les impressions.

Le troisième précepte est que pour amollir par dehors les parties, on doit employer des matières consubstantielles, répercussives, et faisant l’office d’une sorte de lut ; car c’est par cela même que les matières consubstantielles s’unissent volontiers aux parties, que celles-ci les happent avec tant de facilité, et ce sont proprement de telles substances qui amollissent. Or, les matières répercussives, comme autant de véhicules, portent plus aisément et à une plus grande profondeur, la vertu des émolliens, et ces sub-