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DE LA DIGNITÉ ET ACCROIS.

parables à des serpens, rampant à terre, et promenant leurs âmes à la ronde ; semblables, il est vrai, à un miroir, mais à un miroir taché.

Passons donc à la doctrine qui a pour objet la destination et les objets des facultés de l’âme : elle a deux parties, toutes deux fort connues, et généralement reçues ; savoir : la logique et la morale ; cependant comme nous avons déjà dégagé de la masse la science civile, qu’on place ordinairement dans la morale comme en étant une partie, et que nous l’avons déjà constituée comme science complète de l’homme, rassemblé-ou vivant en société, nous ne traitons ici que de l’homme isolé. La logique a pour objet l’entendement et la raison : la morale considère la volonté, l’appétit et les affections. L’une enfante les résolutions, l’autre, les actions. Il n’en est pas moins vrai que, dans l’un et l’autre département, l’imagination fait l’office d’une sorte de messager, d’entremetteur, allant et revenant sans cesse