Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/261

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et de poils d’animaux, dont on fabrique ce que nous appellons le camelot ; ni enfin sur les tissus de laine et de coton, ou sur les peaux ; quoique ces trois espèces de matières, comparées avec les premières, puissent paraître trop hétérogènes. Aussi seroient-elles peut-être moins utiles, employées seules, que mêlées avec ces premières. De même la greffe sur les arbres à fruit est en usage ; mais la greffe sur les arbres sauvages a été rarement tentée. On dit pourtant que l’orme, enté sur un autre orme, donne de très belles feuillés et un ombrage admirable. La greffe des plantes à fleur est aussi fort rare ; cependant on a commencé à l’essayer sur les roses musquées, qu’on a greffées sur des roses communes, et cet essai a réussi. Nous rangeons aussi parmi les variations dans la matière, les variations d’une partie à l’autre du sujet. Nous voyons, par exemple, qu’un rejeton inséré dans le tronc d’un arbre, pousse mieux que si on l’eût mis dans la terre. Mais une graine d’oignon, insérée dans la tête d’un autre