Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/28

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sement si nous l’analysons avec soin nous n’y trouverons que deux défenses l’une est de leur adresser ce genre d’adoration qui n’est dû qu’à Dieu, et de concevoir d’eux des opinions fanatiques, ou qui les élèvent nu-dessus du rang de la créature ; ou enfin de se piquer d’avoir sur ce point des lumières qui excèdent le degré de connoissance auquel on est réellement parvenu. Mais une recherche modeste dont ils soient l’objet, une recherche qui s’élève à la connoissance de leur nature par l’échelle des choses corporelles, ou qui l’envisage dans l’âme humaine comme dans un miroir une telle recherche n’est nullement interdite. Il en faut dire autant de ces esprits immondes qui sont déchus de leur état. Tout pacte avec eux, tout recours à leur assistance est sans doute illicite, et beaucoup plus encore toute espèce de culte et de vénération pour eux mais la contemplation et la connoissance de leur nature, de leur puissance, de leurs illusions, tirée non-seulement des différens